De nombreux candidats à la VAE se posent la même question : « Combien de pages faut-il rédiger pour réussir un dossier ? »
Cette inquiétude est très répandue : certains estiment qu’il faut produire un document très volumineux, d’autres pensent au contraire qu’il vaut mieux rester concis. Mais existe-t-il un nombre « magique » de pages ? La réponse est non. En revanche, il existe des repères utiles.
Ce que disent les certificateurs
Certains certificateurs donnent des ordres de grandeur : par exemple entre 50 et 120 pages. Le volume dépend aussi des trames proposées et de la manière dont les pages sont structurées. C’est particulièrement visible pour certains diplômes du sanitaire et social, où la présentation sous forme de tableau entraîne rapidement un volume important.
Ces indications sont utiles et doivent être respectées autant que possible. Mais qu’elles existent ou non, l’essentiel n’est pas la quantité mais la qualité. Le véritable objectif est de montrer, pour chaque bloc de compétences, des exemples précis et détaillés.
En réalité, le jury ne compte que rarement les pages. Ce qu’il évalue, ce sont les preuves de compétences en lien avec le diplôme visé.
Les erreurs fréquentes
- Un dossier trop court : 10 à 15 pages pour un diplôme de niveau Bac+5, c’est insuffisant. Le référentiel ne peut pas être correctement couvert.
- Un dossier trop long : 250 pages, c’est illisible. Le jury n’a pas le temps de tout analyser.
- Le remplissage artificiel : répéter, diluer ou ajouter des détails sans intérêt gonfle artificiellement le volume sans valeur ajoutée.
- Un déséquilibre entre blocs : 40 pages pour un bloc et 2 pages pour un autre donnent une vision incomplète des compétences.
- Une mauvaise gestion des preuves : annexes trop volumineuses et non commentées, ou absence de traces concrètes pour appuyer le contenu.
Comment trouver le bon équilibre ?
Deux questions simples permettent de s’orienter :
- Chaque compétence du référentiel est-elle couverte ?
- Les exemples donnés sont-ils suffisamment détaillés pour démontrer la maîtrise attendue ? (Plus les contextes décrits sont variés, mieux la compétence est valorisée.)
Un bon dossier VAE repose sur un équilibre :
- un volume suffisant pour entrer dans le détail et démontrer les compétences,
- une concision qui facilite la lecture et maintient l’attention du jury.
Avec l’expérience, un repère simple peut être donné aux candidats : 1 page correspond à environ 2 heures de travail effectif, quel que soit le diplôme visé.
Pourquoi ? Parce qu’écrire une page ne se limite pas à la rédaction. Cela implique :
- réfléchir à ses pratiques,
- rechercher des preuves, des outils ou des sources,
- organiser ses idées,
- rédiger, relire, corriger et parfois reformuler après coup.
Ainsi, un dossier de 50 pages représente environ 100 heures de travail d’écriture. Ce calcul aide à planifier le temps nécessaire et à comprendre que la VAE n’est pas une course au volume. Chaque page demande un investissement réel.
Le nombre de pages d’un dossier VAE n’est pas une fin en soi. L’important est d’avoir un volume adapté qui permette de mettre en valeur les compétences attendues. Ni trop court, ni excessivement long, mais équilibré, précis et démonstratif.