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Les artistes aussi ont droit à la VAE (À condition de dépasser cinq freins fréquents)

« Dossier », « référentiel », « jurys », « équivalences », « validation »…
Ces termes, empreints d’un langage administratif, peuvent parfois résonner étrangement pour celles et ceux qui exercent une activité artistique.
Et pourtant, derrière ces mots se cache une promesse simple :
👉 Faire reconnaître des compétences construites par la pratique, souvent de longue date.
👉 Obtenir une nouvelle légitimité professionnelle.

Cependant, entre cette promesse et le passage à l’action, il existe un écart important.
Un écart souvent alimenté par des doutes, des peurs et de nombreuses idées reçues.

Cet article a pour objectif de mettre en lumière cinq freins fréquents que rencontrent les artistes lorsqu’ils envisagent une démarche de Validation des Acquis de l’Expérience (VAE)…
…et surtout, de montrer comment ces freins peuvent être levés.

Pourquoi la VAE peut représenter une réelle opportunité pour les artistes ?

La VAE n’est pas un simple exercice administratif :
elle constitue un outil professionnel stratégique qui permet notamment de :

  • candidater à des postes d’enseignement ou de médiation culturelle ;
  • accéder à des appels à projets, subventions ou résidences ;
  • structurer, encadrer ou diriger une compagnie, un collectif ou une structure artistique ;
  • sécuriser un parcours professionnel souvent instable ou morcelé.

Elle permet surtout de poser un cadre structurant sur une expérience souvent construite en dehors des cadres institutionnels.

Qui est concerné ?

Cette démarche s’adresse à l’ensemble des artistes – au sens large du terme – qu’ils soient professionnels ou non, à condition de justifier de 1607 heures d’activité dans un ou plusieurs domaines artistiques.
Cela concerne par exemple les personnes exerçant dans les champs suivants :

  • Beaux-arts : peinture, sculpture, dessin, photographie artistique…
  • Arts de la scène : théâtre, danse, musique, chant, cirque, marionnettes, opéra…
  • Écriture et parole : auteur·rice, poète, slameur·se, dramaturge…
  • Arts visuels et multimédia : illustration, vidéo, installation, graphisme, art numérique…
  • Arts appliqués : design, scénographie, stylisme, bande dessinée, tatouage, calligraphie, artisanat d’art…

Cette activité peut avoir été exercée sous des statuts variés (intermittent, artiste-auteur, auto-entrepreneur, bénévole avec attestation…) et ne nécessite pas obligatoirement une pratique à temps plein.

Les 5 principaux freins (et comment les dépasser)

1. Ne pas se sentir légitime

Il s’agit du frein le plus fréquent.
Nombre d’artistes, pourtant expérimentés, continuent à penser qu’ils ne sont pas « assez professionnels », qu’ils manquent de diplôme, ou que leur parcours autodidacte ne « compte pas ».

Pourtant, la VAE est justement conçue pour valoriser l’expérience, y compris lorsqu’elle a été acquise en dehors de tout cadre scolaire.
Ce sentiment d’illégitimité est souvent d’ordre émotionnel :

  • difficulté à se considérer comme professionnel·le ;
  • peur de l’échec… ou de la réussite ;
  • confusion entre valeur artistique et reconnaissance institutionnelle.

À retenir :

  • Il ne s’agit pas d’être légitime « dans l’absolu », mais de savoir démontrer ses compétences ;
  • La légitimité peut aussi se construire dans le processus de reconnaissance, et pas uniquement dans le regard des autres.

2. Redouter de devoir « rentrer dans des cases »

Ce frein renvoie à la crainte de voir sa démarche artistique dénaturée ou simplifiée à outrance.
Certain·es artistes estiment que leur pratique est trop hybride ou atypique pour entrer dans un cadre formel.

Or, la VAE ne vous demande pas de transformer ce que vous êtes, mais de traduire votre activité en langage de compétences.
Il ne s’agit pas de gommer votre singularité, mais de la rendre lisible dans une logique professionnelle.

Exemple :
Une artiste de performance dans l’espace public peut valoriser des compétences en :

  • conception de projet,
  • coordination logistique,
  • médiation culturelle,
  • gestion de partenariats…

Le cadre n’est pas une contrainte, mais un outil de structuration temporaire.

3. Avoir peur de ne pas être capable de rédiger un dossier

Ce frein est très courant. Il peut être lié à :

  • une appréhension vis-à-vis des démarches administratives,
  • une surcharge mentale,
  • une crainte de l’écrit ou de l’entretien oral.

Cependant, il est important de souligner que la VAE est une démarche accompagnée.
Un accompagnateur est là pour vous guider, pas à pas :

  • dans l’organisation des idées,
  • dans la sélection des preuves,
  • dans la rédaction du dossier.

Il ne s’agit pas de « réussir » immédiatement, mais d’avancer progressivement.

4. Craindre d’être jugé·e

Certain·es artistes redoutent le regard du jury :

  • et si leur parcours était jugé « insuffisant » ?
  • et s’ils n’arrivaient pas à « se défendre » ?
  • et si l’échec venait s’ajouter à d’autres blessures professionnelles ?

Ces peurs sont légitimes, mais souvent infondées.
Le jury évalue des compétences professionnelles, non un style ou une œuvre.
Il est composé de professionnel·les du secteur, et non de critiques.

La VAE n’est pas un examen classique, mais une démarche de reconnaissance.

5. Penser que cela ne servira à rien

Il s’agit d’un frein plus stratégique.
Certain·es artistes estiment ne pas avoir le temps ou doutent de l’utilité réelle d’une certification dans leur parcours.

Mais cette hésitation repose souvent sur une vision à court terme.
Même si la VAE n’aboutit pas immédiatement à un diplôme, elle permet :

  • de faire un point sur son parcours,
  • de renforcer sa confiance,
  • de mieux formaliser ses compétences,
  • de se préparer à d’éventuelles opportunités futures.

Et maintenant ?

La VAE n’est pas une formalité.
C’est une démarche identitaire forte, qui peut demander du courage – surtout lorsque l’on travaille dans un domaine aussi personnel que la création artistique.

Mais si vous êtes arrivé·e jusqu’ici, c’est peut-être qu’au fond, la question vous interpelle déjà.

Alors :

  • Prenez le temps d’y réfléchir ;
  • N’hésitez pas à en parler autour de vous ;
  • Et surtout, informez-vous sérieusement avant de trancher.

Vous n’avez rien à perdre à vous poser la question.
Et peut-être beaucoup à gagner… à y répondre.

Envie de vous lancer ?

Si vous remplissez les conditions (1607 heures d’activité artistique), la prochaine étape consiste à vérifier si un diplôme correspond à votre pratique professionnelle.

Pour cela, il est possible de prendre un rendez-vous gratuit d’exploration VAE, sans engagement.
Ce temps d’échange permet de clarifier votre parcours et d’évaluer les possibilités de validation.

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AVERTISSEMENT IMPORTANT

Ces ressources gratuites en lignes sont à visée généralistes et ne constituent qu’un avis issu de notre expérience de l’accompagnement VAE depuis 2015.
Chaque projet VAE est unique.

Nous vous invitons à :

  • Toujours vous renseigner auprès de vos certificateurs ;
  • Prendre votre rendez-vous d’exploration VAE offert et sans engagement pour obtenir des informations personnalisées sur les taux d’obtention des certifications préparées, les possibilités de valider un/ou des blocs de compétences, ainsi que sur les équivalences, passerelles, suites de parcours et les débouchés ;
  • Faire preuve d’agilité et de patience !
Cet article a été rédigé par
Lucie Dulac

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