Au cours de l’été, un débat est apparu dans plusieurs groupes d’accompagnateurs VAE autour de la question du choix de l’accompagnement. Certains spécialistes affirmaient qu’il était préférable d’être accompagné par une personne exerçant le même métier que le candidat.
Ce débat mérite une analyse plus approfondie, tournée non pas vers les accompagnateurs eux-mêmes, mais vers les candidats. Car ce sont eux, en réalité, qui sont directement concernés. Il semble donc utile d’apporter quelques éléments de réflexion pour dépasser l’opposition simpliste entre « c’est bien » ou « ce n’est pas bien ».
Rappel : le rôle de l’accompagnateur VAE
Un principe fondamental doit être rappelé : l’accompagnateur n’est ni un formateur, ni un évaluateur.
Son rôle est d’aider le candidat à :
- analyser son expérience,
- la formaliser par écrit,
- et la présenter à l’oral devant un jury,
toujours en lien avec le référentiel de compétences du diplôme visé.
L’esprit de la VAE repose sur ce cadre :
👉 l’accompagnateur est un guide méthodologique ;
👉 le candidat reste l’acteur central de sa démarche. Ce sont ses acquis, ses compétences, et c’est lui qui les fait reconnaître.
Deux approches : spécialiste ou généraliste
Le spécialiste du métier
Atouts :
- Il permet un gain de temps, en comprenant immédiatement le vocabulaire technique, les pratiques et les contextes propres au métier.
- Il peut illustrer par des exemples concrets issus du terrain, ce qui facilite la description des compétences.
- Sa proximité avec le métier peut être rassurante : le candidat a le sentiment d’être compris par quelqu’un « qui sait de quoi il parle ».
Limites :
- Sa valeur ajoutée réside principalement dans son expertise métier. Or, il n’est pas toujours formé à la méthodologie VAE (analyse, structuration, formalisation par rapport au référentiel).
- Certains spécialistes peuvent adopter une posture de conseil métier ou d’évaluateur, ce qui s’éloigne du rôle attendu, centré sur l’accompagnement.
Le généraliste de la VAE
Atouts :
- Il est formé à la méthodologie VAE et à l’analyse des référentiels. Il sait transformer une expérience en compétences évaluables, aider à rédiger le livret et préparer à l’oral.
- Ayant accompagné des candidats dans des diplômes variés, il bénéficie d’une expérience transversale. Cela lui permet de repérer des stratégies efficaces et de valoriser les compétences transférables, un atout précieux pour structurer un parcours.
- Ne connaissant pas parfaitement le métier du candidat, il pose des questions précises qui obligent à expliciter et clarifier l’expérience. Or, c’est précisément ce qu’attend un jury.
- Grâce à Qualiopi, même un accompagnateur généraliste doit posséder une connaissance minimale du secteur du diplôme, ce qui évite d’être « hors sujet ».
Limites :
- Certains candidats peuvent ressentir une frustration de ne pas bénéficier d’un « miroir métier ». Toutefois, ce travail d’explicitation s’avère souvent bénéfique : en expliquant son métier à un interlocuteur extérieur, le candidat apprend à mieux formaliser son expérience et renforce ainsi la qualité de son dossier.
Un choix qui appartient au candidat
Le choix de l’accompagnateur revient toujours au candidat, et ce choix est par définition le bon, puisqu’il correspond à sa préférence.
Cependant, si l’on s’attache à la logique de la VAE, il apparaît que la méthode prime sur la connaissance métier. Un dossier n’est pas validé parce que l’accompagnateur connaît le terrain, mais parce qu’il a su guider le candidat dans l’alignement au référentiel et la démonstration de ses compétences.
L’expérience montre que des candidats peuvent obtenir brillamment leur diplôme même lorsque l’accompagnateur ne connaît pas leur métier spécifique. C’est la méthodologie, et non l’expertise métier, qui constitue la clé de la réussite.
Le compromis idéal semble donc être un cabinet généraliste maîtrisant parfaitement la méthodologie VAE, tout en ayant déjà accompagné sur le diplôme visé.
Chez JACEF, nous faisons précisément ce choix :
- nous ne prétendons pas remplacer un formateur métier,
- nous maîtrisons le processus VAE de bout en bout,
- et lorsque nous avons déjà accompagné sur un diplôme, nous connaissons les attentes des jurys.
C’est ce qui constitue, selon nous, le meilleur des deux mondes :
👉 un accompagnement centré sur le candidat,
👉 une méthodologie solide,
👉 et une connaissance des référentiels et secteurs, apportant une sécurité supplémentaire.
Une évolution du Conseil VAE
Le Conseil VAE a récemment évolué. Jusqu’à présent, un conseil était publié chaque vendredi. Désormais, deux épisodes hebdomadaires sont proposés :
- l’un consacré à la méthodologie, aux outils et aux techniques de la VAE,
- l’autre centré sur un secteur, un diplôme ou un public spécifique.
Cette alternance répond aux retours positifs des candidats et permet d’offrir à la fois des repères méthodologiques et des éclairages plus ciblés. Les épisodes seront planifiés le mardi et le vendredi.
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