Top 12 des erreurs dans un parcours VAE 

Dans ce nouvel épisode du Conseil VAE de la Semaine, nous passons en revue les 12 principales erreurs à éviter dans votre démarche de Validation des Acquis de l’Expérience (VAE). Que vous soyez novice ou en cours de VAE, ces conseils vous aideront à réussir votre parcours. 

  1. Choisir le mauvais diplôme : 

Il s’agit d’une erreur fondamentale car si vous n’avez pas le bon diplôme dès le début vous ne pourrez pas aller jusqu’au bout de la démarche et si vous y allez, vous risquez de ne pas la valider. Avec tout l’engagement que la démarche demande, soyez vraiment vigilant sur cela ! 

Choisir le bon diplôme est une vraie méthode, une vraie technique, qui nécessite de faire le lien entre vos expériences et le référentiel de compétences du diplôme. 

Pour faire le bon choix, nous vous conseillons de lâcher deux choses : 

La première, votre modèle de référence, c’est-à-dire ce que vous connaissez de la formation initiale que vous comparez souvent. Le choix d’une formation se fait souvent sur un choix ou des préférences de ce que l’on a envie de découvrir. Ici, en VAE c’est l’inverse : Vous validez des acquis de votre expérience vous devez donc partir de vos acquis actuels. En VAE vous ne pouvez pas choisir un diplôme dans lequel on n’a pas ou peu d’expérience, même avec toute l’envie du monde. Pour aller plus loin sur la différence entre VAE et formation, nous vous invitons à revoir nos épisodes N° 17 et N°33 

La deuxième chose : si vous en avez un, lâchez votre égo. 

Certains candidats vivent mal un rendez-vous d’exploration VAE qui ne va pas dans le sens de ce qu’ils envisageaient comme niveau ou domaine de diplôme pour eux-mêmes. Précisons ici que nous ne sommes pas dans le jugement (et nous vous rappelons que nos conseils sont emprunts de bienveillance) ; mais nos analyses sont rationnelles, basées sur des adéquations de compétences, et malheureusement pas seulement la motivation. Acceptez de mettre votre égo de côté et prendre en compte ce que les autres vous disent, en particulier les professionnels de la VAE : nous n’avons aucun intérêt à vous refuser une VAE ; et lorsque nous le faisons, c’est pour vous ! D’autant que lorsque la VAE n’est pas adaptée pour vous, nous vous proposons autant que possible des solutions personnalisées : formation, différer votre projet… 

Convaincu ? Vous pouvez prendre votre RDV d’exploration VAE gratuit et sans engagement. 

  1. Sous-estimer la difficulté de la démarche :  

La VAE exige du temps et de l’énergie, de la concentration, des sacrifices, si vous sous-estimer la difficulté de la démarche au début, il va être compliqué de tenir le rythme et vous risquez même de « subir la démarche » et de ne pas prendre du plaisir. Attention alors au risque d’abandon ! 

Prévoyez 8h à 10h de travail par semaine : Anticipez, planifiez le travail et la difficulté, cela sera plus confortable pour vous. 

  1. Se décourager facilement : 

Nous préférons vous le dire dès le début : Vous serez contrarié pendant votre démarche, c’est certain ! La VAE ne se passe quasiment jamais comme on le prévoit (un peu comme la vie, d’ailleurs !).  

Vous vivrez inévitablement des problèmes et des aléas, plus ou moins graves ( des problèmes de timing, des problèmes personnels ou professionnels, du certificateur, de l’ accompagnateur, un problème de sauvegarde d’informations, de démotivation, …) 

Attendez-vous à des contrariétés. Restez déterminé, quelles que soient les circonstances et faites-vous la promesse dès le début de continuer quoi qu’il arrive ! 

  1. Négliger la phase de recevabilité : 

Pour les candidats engageant la démarche seul(e), la recevabilité peut avoir l’image d’une phase simple, sans enjeux, qui donne « juste » le droit d’entrer dans la démarche auprès du certificateur. 

Elle est pourtant décisive pour votre image professionnelle (c’est le premier contact que vous avez votre certificateur) mais au-delà, c’est une étape de préparation importante pour vous, candidat. 

Tout d’abord, parce qu’elle vous permet de poser vos motivations, le(s) fameux « pourquoi » vous voulez faire la démarche. Or, cela sert d’engagement envers vous-même tout au long du parcours. 

Deuxième chose, parce qu’elle agit en véritable prise de conscience de ce qu’est la démarche VAE, vous permet de bien comprendre, d’analyser votre pratique professionnelle et de la mettre en lien votre expérience à l’aide du référentiel, c’est un gage de succès dans la démarche.

Enfin, elle marque le début de votre introspection en recensant toutes les compétences acquises depuis le début de votre carrière. Idéal pour les candidat(e)s qui ont besoin de refaire le plein de confiance en eux. 

  1. Ne pas dire « je » : 

Nous ne le dirons jamais assez : à l’écrit comme à l’oral, assurez-vous d’utiliser le pronom personnel « je ». Cela permet de montrer que vous vous appropriez vos compétences et que vous les mettez en lien avec votre pratique professionnelle.

Pour aller plus loin, nous vous conseillons de consulter (Voir fiche 93 “ le “je” oui, l’égo non !)

  1. Se contenter de décrire sa pratique : 

D’expérience, l’erreur la plus fréquente en VAE est de se contenter de décrire sa pratique professionnelle sans l’analyser. C’est notamment le cas quand vous n’avez pas d’accompagnateur pour vous relire et vous sensibiliser à cela;

Analyser sa pratique professionnelle c’est expliquer ce que vous fautes, comment vous le faites et pourquoi (pour quelles raisons) vous le faites comme ça. Dans une VAE, le jury veut savoir ce que vous faites, VOUS.

Pour illustrer avec un exemple, si nous prenons une agence bancaire dans laquelle il y a plusieurs conseillers clients : même, s’ils évoluent dans le même cadre réglementaire, la même banque et avec les mêmes procédures ; ils auront des pratiques professionnelles différentes. Pourquoi ? Parce que leurs expériences, leurs qualités humaines de communication et relationnelles, leurs modes de fonctionnement et d’organisation, et plein d’autres choses les feront agir différemment. C’est tout cela que vous devez décrire dans votre VAE. 

  1. Ne parler que du positif : 

Parler uniquement du positif peut arriver pour 2 raisons : 

Tout d’abord, les candidats VAE pour qui tout se passe toujours bien car ils ont un tempérament stable, consensuel, ils font des compromis et concessions. Si vous faites partie de ces personnes : bravo à vous. Mais même si tout ce que vous faites est positif il va falloir creuser ce qui va… et ce qui ne va pas. La difficulté ? La plupart du temps, ces candidats VAE ne se rendent pas compte que finalement ils gèrent « automatiquement » beaucoup de choses : en anticipant, prévenant et gérant les dysfonctionnement, aléas et difficultés. Or, la VAE implique d’analyser ce que vous mettez en place tout cela. Difficile n’est-ce pas ? 

La seconde raison, ce sont les personnes qui ont vécu plein d’échecs et qui parfois se disent « Je ne peux pas dire ça dans mon livret » : Au contraire ! Ce sont vos erreurs passées qui font ce que vous êtes aujourd’hui. C’est la prise de conscience, la mise en place de plan d’actions pour surmonter les difficultés/échecs et l’analyse de votre professionnalisme, qui fait ce que vous êtes devenu. On constate par exemple que de bons managers le sont devenus car ils ont tiré des apprentissages de leurs erreurs. 

Retenez qu’évoquer vos erreurs et vos échecs pour aller vers du positif est valorisé dans le cadre d’une VAE.

  1. Refuser la théorie : 

C’est un attendu important de la démarche VAE.

Quel que soit votre niveau de diplôme (et c’est obligatoire pour les Licences et Masters), vos jurys s’attendent à ce que vous fassiez l’effort de mettre en relation votre pratique professionnelle avec les savoirs / connaissances essentielles de votre diplôme. 

S’il vous plait : Auto-formez-vous et intégrer des apports théoriques dans votre Livret VAE. De nombreux supports peuvent vous y aider : les MOOC, les formations, TedX, les ressources multimédia, la presse sont des soutiens, qui même s’ils ne remplacent pas une démarche scientifique d’un chercheur reconnu, sont un premier niveau utile. 

  1. Manquer de neutralité : 

Manquer de neutralité comporte en effet des risques graves de non-validation. Les règles sont simples : Vous pouvez critiquer des processus mais ne critiquez jamais une personne ou une organisation ! 

Attention en particulier chez certains d’entre-vous qui arrivent dans la démarche chargé d’émotions (et de rancœur) car ils ont vécu une situation professionnelle difficile (mauvaise expérience, conflits au travail, licenciement/démission, burn-out, harcèlement, …). Si nous le comprenons et vous soutenons, vous devrez apprendre à libérer cette charge émotionnelle pour ne pas la transposer sans filtre sur votre livret. La bonne nouvelle, c’est que l’écriture de votre Livret VAE peut vous aider à prendre cette distance et faire le deuil de votre expérience douloureuse ; mais, si vous n’avez pas d’accompagnateur VAE pour veiller au grain, veillez à vous faire relire par votre entourage pour savoir où vous arrêter car un Livret VAE n’est pas un lieu pour exprimer émotions, critiques ou jugements. 

  1.  Ne pas se préparer suffisamment à l’oral : 

Il n’y a pas de secret : plus vous vous préparerez, mieux cela fonctionne ! 

Sur le fond, la bonne nouvelle c’est que vous êtes forcément expert de votre sujet : votre VAE porte sur votre parcours, vos expériences et que vous avez passez plusieurs mois à rédiger un livret tout entier dessus. 

Les efforts sont donc à porter sur la forme, qui constitue environ 20% de votre future réussite : entrainez-vous à faire une présentation qui respecte les attentes de votre jury, relisez régulièrement votre livret VAE pour être à l’aise et fluide sur les questions qui porteront dessus, entrainez-vous à répondre à des questions posées par votre entourage personnel, professionnel et votre accompagnateur VAE. 

Plus encore, mettez votre énergie sur les 80% restants à savoir : la gestion de vos émotions, de votre stress, votre posture professionnelle et votre assertivité. En bref, votre savoir-être le jour J ! 

  1.  Avoir le melon ou manquer de confiance : 

Statistiquement, ⅔ des validations partielles ou non validation viennent du dosage de confiance en soi, à l’écrit mais encore plus à l’oral. 

Trouvez l’équilibre entre assurance et humilité ; Travaillez votre posture ! 

Évitez d’être :

– le(la) candidat(e) « conquérant(e) » : qui prend le jury de haut, en se disant « Quand je vois les gens qui sortent de votre école je vois qu’ils n’ont pas les compétences que j’ai avec mon expérience ».

– le(la) candidat(e) sans confiance et d’estime de lui(d’elle) : comment pouvez-vous convaincre quand vous même ne l’êtes pas vous même ! 

  1.  Ne pas prendre d’accompagnement : 

Nous croyons fermement que tout le monde doit se faire accompagner dans la vie : par le coaching, la thérapie… Cela permet d’aller plus loin, plus facilement.

C’est particulièrement vrai en VAE. Même pour les meilleurs candidats, celles et ceux qui ont un degré d’autonomie important, l’accompagnement leur est quand même bénéfique, car il challenge leur analyse d’expérience.

Le bénéfice de la démarche sera plus impactant, et au-delà du diplôme, il peut avoir des objectifs d’employabilité ou de reconnaissance personnelle.

Et c’est évidemment encore plus important de vous faire accompagner si vous êtes en difficulté à l’écrit et/ou à l’oral 

Pour conclure, en évitant ces erreurs, vous augmentez vos chances de réussir votre démarche VAE. N’oubliez pas que la VAE est une opportunité d’apprentissage et d’évolution globale ! 

Si vous en ressentez le besoin, contactez-nous pour vos projets VAE ! 🙂

AVERTISSEMENT IMPORTANT

Ces ressources gratuites en lignes sont à visée généralistes et ne constituent qu’un avis issu de notre expérience de l’accompagnement VAE depuis 2015.
Chaque projet VAE est unique.

Nous vous invitons à :

  • Toujours vous renseigner auprès de vos certificateurs ;
  • Prendre votre rendez-vous d’exploration VAE offert et sans engagement pour obtenir des informations personnalisées sur les taux d’obtention des certifications préparées, les possibilités de valider un/ou des blocs de compétences, ainsi que sur les équivalences, passerelles, suites de parcours et les débouchés ;
  • Faire preuve d’agilité et de patience !
Cet article a été rédigé par
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Julien Acard

Diplômé d’un Master 2 Ingénierie de la Formation et des compétences de l’Université de Strasbourg, Julien est votre référent pour toutes vos questions pédagogiques et handicap.

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